samedi 31 mai 2014

2014 05 23-31 CAP SUR L'ALSACE

DOLE

Après quelques jours de repos dans le bocage charolais, nous retrouvons le bruit et l’agitation de la civilisation en passant par Chalons /Saône ; nous faisons halte chez un concessionnaire CC pour tenter de régler nos problèmes de gaz et de pompe à eau, avant de reprendre la route vers DOLE.
Le lendemain, nous faisons une petite promenade dans les rues de la ville ; vu du parking situé devant le stade et le long du Doubs, son site est assez remarquable avec la vieille ville tassée sur la colline autour de sa collégiale et de sa très haute tour qui domine de ses 73m tout le pays environnant ; le vert des feuillages se mélange aux tons chaleureux brun, rouge, ocre des maisons, et laisse bien ressortir tous ces toits très pentus, typiques de la région.
Au long des rues escarpées, nous retrouvons beaucoup de vestiges  d’architecture de temps plus anciens, comme tourelles plus ou moins apparentes, fenêtres à meneaux type Renaissance, vieilles portes, traces de sculptures au-dessus des portes, vieilles fontaines, d’où un intérêt historique certain, mais l’impression dominante reste cependant une espèce de tristesse, de grisaille rendue par ces façades plutôt mal entretenues ; malgré tout, nous trouvons quelques endroits assez sympathiques, grandes places, petites placettes, grands et jolis parcs naturels où il fait bon se promener, et surtout l’aménagement du cours du Doubs et son port où attendent à quai plusieurs bateaux de plaisance ; le canal qui double le Doubs plus à l’intérieur de la ville, qui servait surtout jusqu’au milieu du siècle dernier aux tanneurs pour le corroyage des peaux (ensemble des opérations par lesquelles le cuir tanné est amené à l’état de cuir fini), offre de belles perspectives et un souvenir des canaux de Colmar ou de Bruges.
Le lendemain, nous faisons une petite ballade de deux heures autour du stade et du camping, le long du canal où reposent quelques péniches, puis nous nous retrouvons au centre ville à explorer des quartiers, des rues, des places que nous n’avions pas encore vus.

C’est aujourd’hui dimanche et fête des mères ; après cette sortie sportive, nous festoyons au restaurant « Chez Françoise », avec une belle et excellente boite d’esturgeon à la tomate offerte par Sébastien et Bettina, des spaghettis à la bolognaise à faire rougir de honte le meilleur ristoratore italiano, une bonne salade verte de jeunes pousses, un fromage du terroir charolais, un melon bien frais, le tout arrosé d’un bon Fitou St Pancrace acheté à la cave de Leucate. Bref, vous l’aurez compris, un vrai moment de bonheur !!



















LA MAISON NATALE DE PASTEUR (1822-1895)

Avant de quitter Dole, nous souhaitons visiter la maison natale de Louis PASTEUR, transformée en musée depuis 1923. Visite très intéressante qui nous apprend évidemment beaucoup de choses sur la vie et l’œuvre de ce grand homme, sa personnalité, son travail, ses découvertes, son environnement ; il a vécu dans cette maison pendant les trois premières années de sa vie, au bord du canal dont l’eau servait à son père, tanneur de son métier, pour corroyer les peaux.
Nous découvrons un Pasteur non seulement homme de sciences, mais aussi peintre de quelque talent ; dans les différentes pièces sont exposés des objets, des livres, des documents, des tableaux, des instruments lui ayant appartenu.

Dans une pièce, une série de pastels accompagne les textes d’un disciple polonais qui présente Pasteur depuis son enfance sous forme de biographie plus ou moins romancée, avec des citations du savant, faisant ressortir son caractère, ses idées, ce qui a fait de lui un grand savant, mais aussi un grand homme ; ce Polonais, un homme remarquable qui a consacré sa vie à créer et maintenir un orphelinat dans Varsovie, a été assassiné avec ses protégés à Treblinka par les nazis en 1942 après la destruction du ghetto.

De Pasteur, nous avons appris à l’école qu’il a effectué sa première vaccination contre la rage en 1885 sur l’homme, le petit alsacien Joseph Meister d’abord, puis le jurassien Jean Baptiste Pupille. Pendant un mois, il a surveillé le petit Jojo jour et nuit, sans dormir, avant d’être sûr qu’il avait réussi à le sauver.

Mais bien avant cette avancée historique, Pasteur a fait bien d’autres recherches importantes qui ont permis à la science d’évoluer rapidement, d’autant que le plus souvent, il allait à l’encontre des savoirs bien établis à l’époque, ce qui lui a occasionné évidemment bien des problèmes relationnels avec certains de ses confrères.
Ses recherches lui ont valu, bien avant la découverte du vaccin contre la rage, la reconnaissance de ses contemporains comme les éleveurs, les viticulteurs, et autres producteurs pour son aide à combattre les maladies des animaux ou des plantes.

Un étage est consacré à l’Institut Pasteur et à ses filiales dans le monde, aux chercheurs de cet Institut, certains bien connus : Calmette, Koch…., d’autres qui nous sont inconnus mais non moins méritants pour avoir fait des découvertes très importantes dans le domaine de la biologie, des virus, de la bactériologie…





" LE PETIT PAGE " de Louis PASTEUR - 1839

Louis PASTEUR



COLMAR

L’aire de service étant peu sympa a priori, nous optons pour un séjour chez un viticulteur répertorié dans la chaine France Passion dont les adhérents reçoivent  gratuitement les camping caristes, à charge pour eux d’acheter quelque chose à l’hôte, même s’il n’y a aucune obligation d’achat dans le contrat.
Nous sommes à 1 km environ du centre ville, ce qui nous permet de nous y rendre à pied en laissant le CC en sécurité. Nous avions déjà visité Colmar, mais cette nouvelle approche ne nous déçoit pas, bien au contraire. C’est toujours un choc de voir ces belles maisons aux formes particulières, aux encorbellements improbables, aux façades bien restaurées pour la plupart, aux couleurs très kitsch, inimaginables ailleurs que dans cette belle Alsace, des couleurs très vives, chaudes, contrastées ; les perspectives des rues, surtout pour celles qui longent des canaux, dans la « Petite Venise » notamment, sont extraordinaires.
Bref, on ne se lasse pas de ce spectacle ; on a souvent l’impression d’imaginer que de ces maisons vont sortir nos sept petits nains et Blanche-Neige ou d’autres personnages de BD, tellement ces constructions ressemblent à celles que nous voyons dans les albums.
La plupart des maisons du centre sont restaurées ou reconstruites à l’identique de celles du moyen-âge, certaines même sont authentiquement anciennes, comme la maison ADOLF face à la cathédrale qui elle-même accuse déjà plusieurs siècles d’existence. Avec l’animation des rues, on peut rêver et se surprendre à vivre des scènes du Moyen-Âge et de revoir les tableaux de Bosch et autres peintres flamands de l’époque.
Généralement, les constructions sont faites en pisé remplissant les structures en bois, sur une base en pierres ; par contre, les citoyens plus aisés, riches marchands, pouvaient se permettre de réaliser toute la construction en pierre de taille.
Il est  difficile de s’arracher au charme de Colmar, et pourtant…



" LA PETITE VENISE "







L'ANCIENNE DOUANE


" LE GUETTEUR "

" LE MANNEKEN PIS DE COLMAR " !



LA MAISON PFISTER avec ses COLOMBAGES, ORIEL

et PEINTURES MURALES

LA COLLEGIALE ST MARTIN


LA MAISON ADOLPH L'UNE DES PLUS ANCIENNE DE COLMAR

LA MAISON DES TÊTES AVEC UN MAGNIFIQUE ORIEL A TROIS ETAGES


ET SON PIGNON AVEC LE PETIT TONNELIER DE GUSTAVE BARTHOLDI













KAYSERSBERG

Après Colmar, nous stationnons à Kaysersberg, village dans les vignes, à une vingtaine de kms, également magnifique, avec le même style de maisons typiques, maisons perroquets vu leurs façades autant colorées que les plumages de ces volatiles. Ce village est surtout célèbre pour être le lieu de naissance d’Albert SCHWEITZER, prix Nobel de la Paix, créateur de l’hôpital de Lambaréné, au Gabon. La visite de son musée (sa maison natale) est décevante dans la mesure où nous apprenons peu sur sa vie et son œuvre ; seulement des documents, des photos, des objets personnels sont exposés. Quelques citations cependant de ce grand homme retiennent notre attention et nous font réfléchir ; elles pourraient  faire l’objet de beaux sujets de dissertation pour nos bacheliers.















MAISON NATALE DU Dr Albert SCHWEITZER 14 JANVIER 1875

PRIX NOBEL DE LA PAIX  1875-1965

















RIQUEWIHR

Avant de partir de Kaysersberg, nous profitons d’une belle journée pour faire une ballade à vélo dans les vignes ; une route étroite et sinueuse et surtout bien pentue le plus souvent, nous amène de Kaysersberg à Riquewihr, soit une quinzaine de kms aller retour ; courte distance, mais les mollets s’en souviennent encore !! la visite de Riquewihr est toujours aussi étonnante et agréable malgré la foule de touristes en vadrouille ; difficile de se tracer un chemin au milieu de ces rues pavées, bien pentues, et dont les maisons donnent un cachet exceptionnel au cadre.

Mais les villages tranquilles que nous traversons ou que nous apercevons au loin ne sont pas moins jolis et attrayants, noyés dans les vignes et les frondaisons des arbres, avec l’avantage de ne pas être envahis et malmenés par le flot des touristes.