jeudi 4 septembre 2014

2014 09 01-04 NORVÈGE 39 FLÅM-MYRDAL


C’est la deuxième fois que nous venons à Flåm ; cette fois, nous avons l’intention d’y rester plus longtemps pour faire la montée en train à Myrdal.


LE SITE DE FLÅM

Nous sommes installés sur le parking du supermarché COOP; Nous sommes seuls pour le moment,  au bord d’un tapis vert de gazon et d’une rivière; c’est assez sympa et tranquille ; nous sommes désormais hors saison, et les parkings sont presque vides de camping cars.




FLÅM-MYRDAL

L’attraction de Flåm est sans conteste le train – Flåm-Bergen -- qui grimpe jusqu’à la gare de Myrdal, un village situé à 866 m d’altitude, gare où le voyageur change de train pour rejoindre Bergen. L’originalité de ce train avant tout touristique est de gravir et descendre une côte à 5.5% sur  80% de son trajet, record du monde, la sécurité des voyageurs étant garantie, paraît-il, par cinq systèmes différents et indépendants de freinage : on n’a pas le choix, sinon de ne pas le prendre, alors on veut bien le croire.

Il a fallu presque 20 ans pour construire cette voie, de 1923 à 1940 ; 20 tunnels  presque tous creusés à la main ; pour éviter les éboulements, il a fallu traverser la rivière trois fois, mais au lieu de construire des ponts, on a creusé des tunnels sous la voie ferrée pour y détourner la rivière. Un travail fantastique.

Nous prenons ce train la matin à 8h35 ; il entraine ses six wagons sur 20 kms de rails, en prenant son temps ; il s’arrête même un petit quart d’heure devant la cascade de Kjosfossen, haute de 93 m, pour que les touristes aient le temps de prendre leur photo.




De Myrdal, gare d’arrivée, en haut de la vallée, nous descendons sur Flåm à 21 kms ; certains enfourchent leur vélo pour faire la descente à Flåm, pour nous ce sera à pied ; les premiers kms se font sur une piste caillouteuse peu confortable et assez pentue, puis le reste de la balade sur une petite route qui serpente le long d’une belle rivière ; la vallée s’inscrit dans un cadre de montagnes élevées et sauvages, des cascades sillonnent ses pentes; la rivière, par endroits, offrent des rapides ou de petites cascades superbes et une eau d’un beau vert « menthe à l’eau ».







Nous ferons cette balade dans la solitude, personne n’ayant fait à pied la totalité du parcours comme nous.


TUNNELS












A quelques kms de Flåm, dans un petit hameau, nous visitons une petite église sympa où nous laissons notre trace sur le livre d’or, comme cela se fait souvent dans les églises de Norvège.


Un peu plus loin, nous découvrons quelque chose d’insolite ; au détour d’un méandre de la rivière, formant un petit lac, deux rochers sont équipés de mini passerelles pour les pêcheurs ; nous ne sommes pas seuls à prendre des photos.



Un couple de cyclistes qui viennent aussi de Myrdal nous interpelle en français : « c’est vous qui êtes des Alpes de Haute Provence ? » ; nous sommes évidemment ébahis, mais, présentations faites, nous retrouvons le couple de Français que nous avions rencontrés à Sortland aux Vesterålen. Ils sont passés après nous à la petite église, et ils ont été surpris de voir que des Français étaient dans les parages (chose rare ici). Nous parlons un grand moment, puis nous nous donnons rendez-vous à notre campement à Flåm pour échanger encore plus longuement nos informations.

Nous retrouvons avec soulagement notre maison sur le parking du supermarché COOP ; nous sommes seuls pour le moment, installés au bord d’un tapis vert de gazon et d’une rivière, et c’est assez sympa et tranquille ; nous sommes désormais hors saison, et les parkings sont presque vides de camping cars.

Nous passerons avec Linda et Marc une longue soirée ensemble, à échanger souvenirs et informations, à mieux nous connaître ; ce sont de grands voyageurs, de vrais aventuriers, des montagnards et alpinistes confirmés, de grande expérience, et nous sommes admiratifs de tout ce qu’ils ont fait et peuvent faire ; en même temps, nous sommes conquis par leur simplicité, leur modestie, leur gentillesse. Nous sommes très heureux d’avoir fait leur connaissance et de pouvoir garder contact avec eux.


LINDA ET MARC



FLÅM


Au matin, Françoise me demande si on avait vu la veille ce grand immeuble derrière nous, qui domine tous les bâtiments alentour. Un immeuble? Que non, un bateau plutôt; et quel bateau! On se retrouve surpris comme à Åndalnes.



315m de long, 37m de haut, 15 ponts, 2852 passagers et 1271 membres d'équipage !!!!!



Un bateau part ........ d'autres arrivent !!!!


QU'IL EST GRAND CE BATEAU ! ............... MAIS EN REALITÉ , UNE BARQUE......

....... PAR RAPPORT A CELUI-LÀ !


En effet, chaque jour, des bateaux de croisière, pour certains aussi grands, sinon plus grands que les plus grands immeubles que l’on connaisse, se vident de quelques milliers de touristes, souvent en majorité asiatiques, qui envahissent les quelques boutiques de souvenirs, puis font sans arrêt leurs pas perdus sur les quais pendant des heures ; certains montent dans les petits bateaux-safaris qui leur font faire « quatre petits tours et puis s’en vont ».

On a beau ne pas aimer ce type de bateaux, surtout lorsqu’ils accostent dans des sites remarquables, mais il faut aussi reconnaître que nous ne pouvons pas rester indifférents à ce spectacle.

A propos de spectacle, nous assistons même à un défilé aussi curieux que grotesque ; celui de milliers de touristes débarquant en procession, munis de leur gilet de sauvetage, encadrés par les membres d’équipage, formant une chenille de plusieurs centaines de mètres ; cette promenade imposée ne semble pas logiquement destinée à tester les exercices d’évacuation et de sauvetage ; alors,  le but de cette expédition ? Mystère !





Nous resterons encore deux jours à Flåm pour nous reposer et mettre à jour blog et photos, courrier....Le dernier jour, nous sommes un tantinet agacés par la présence d’un camping car belge qui vient se coller à nous ; le terme coller n’est pas trop exagéré, car il se place à un mètre à peine de nous, tout juste de quoi ouvrir la porte, alors que les parkings sont vides. Aurait-il besoin de notre protection ?


Nous pensons partir de Flåm le lendemain, mais notre départ va être brusquement anticipé ; en effet, à 22h, un coup violent sur la porte nous surprend et une voix bien peu agréable nous dit qu’il est interdit de camper sur cette place (alors qu’on nous a laissé tranquilles pendant trois nuits déjà) et qu’il faut partir sans délai ; nous tentons de négocier une nuit de plus, sans succès auprès de cette brute qui ne veut rien entendre ; ce n’est pas la police manifestement, mais plutôt vraisemblablement le patron mécontent d’un camping voisin ; pour ne pas s’exposer à des représailles éventuelles de la part de cet énergumène, nous préférons abandonner les questions de droit au profit d’une retraite plus calme. Peut-être avons été victimes de l’arrivée du camping car belge, jugée insupportable par ce monsieur ?

Nous voilà repartis en pleine nuit pour trouver notre refuge ; heureusement, nous avions précédemment repéré une place à Aurland, à une dizaine de kms ; la place est libre et nous finirons tranquillement notre nuit.



HÅLLAND

Notre but étant de nous rapprocher de la sortie de Norvège, nous allons direction Stavanger en empruntant, après Voss, la route 550 qui longe la rive gauche du Søfjorden ; encore une route étroite et pas mal de tunnels, dont un avec un super rond-point. Le panorama est magnifique, avec des vues sur des glaciers coiffant les montagnes environnantes.


LE ROND-POINT


Au bout de ce fjord, nous arrivons aux petites villes de Tyssdal et Odda, villes industrielles qui n’ont rien de charmantes au premier coup d’œil, mais peut-être faut-il les fréquenter un peu plus longtemps pour déceler leur intérêt.

Après ces deux villes, nous continuons sur la 13 ; nombreux tunnels, encore !! Nous ne manquerons pas de nous arrêter devant les Låtefossen, deux impressionnantes chutes d’eau en bord de route, et d’autres encore plus loin.





Après Røldal, nous nous engageons dans la vallée du Suldal pour rejoindre Sand où nous espérons pouvoir coucher sur le port. On dit que cette région est le verger de la Norvège ; les pentes plus douces  sont couvertes d’arbres fruitiers et de prairies ; on imagine volontiers le magnifique spectacle de cette vallée au printemps lorsque tous ces arbres sont en fleurs. Sur la route, les étals de fruits se succèdent : pommes, poires, prunes... Là encore, personne n’est présent à l’étal ni même a priori à proximité ; on se sert, on paye et on prend sa monnaie dans la petite boite ou cassette à la disposition du public sur l’étal ; nous ferons deux ou trois arrêts pour nous servir ainsi (de fruits, pas de l’argent de la cassette, voyons !!). Les pommes sont délicieuses ; comme les fraises et les framboises que nous avons déjà goûtées, les fruits ont encore la saveur de nos fruits d’il y a bien longtemps chez nous.

Arrivés à Sand, nous nous installons sur le port, à côté de l’embarcadère du ferry ; par malchance, nous nous apercevons bientôt que le ferry fonctionne encore malgré l’heure tardive, à la nuit tombée. A sa deuxième rotation, vingt minutes plus tard, il revient se positionner devant nous, mais comme il n’y a pas de voiture en attente, nous pensons qu’il va stationner là pour la nuit ; mais les moteurs tournent toujours alors qu’il n’y a personne en vue sur le bateau ; nous allons vérifier les horaires et nous constatons qu’il va reprendre son activité dans une heure, et ce jusqu’à minuit. Il est 22h ; nous décidons alors de décamper aussitôt pour trouver plus avant un coin plus tranquille.

Nous le trouverons longtemps après, après beaucoup de kms encore, dans un tout petit port, à Hålland (prononcer Hollande, tranquille, non ?).




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