jeudi 31 juillet 2014

2014 07 28-31 NORVÈGE 22 - FV17 DE STOKKVÅGEN A TRONDHEIM

ROUTE  FV 17


LUNDI 28 JUILLET 2014 :  STOKKVÅGEN



Après le port de Stokkvägen, une aire de repos nous invite à nous arrêter pour faire une petite balade ; un chemin nous amène vers la mer, un circuit documenté avec des panneaux explicatifs sur les arbres, etc... Rien d’exceptionnel, si ce n’est la vue sur la mer, la végétation de mousses et de lichens multicolores, des bouleaux aux troncs malingres et tordus faisant penser à des tableaux de Van Gogh, la quiétude des lieux ; là encore, on découvre des maisons en pleine nature dont on se demande comment ils ont fait pour amener les matériaux étant donné qu’il n’y a pas de piste, encore moins de route, pour y accéder. Ils sont vraiment fous de nature ces Norvégiens!

Effectivement, nous constaterons souvent que les Norvégiens les plus fortunés peut-être, confortablement installés dans leur maison à la ville, sont parfaitement capables aussi de vivre pendant leurs week-ends et vacances avec le minimum de choses, dans des conditions sommaires, sans eau ni électricité, dans ces maisons « nature ».


La petite promenade nous a dérouillé un peu pour poursuivre notre avancée sur la 17, toujours aussi belle. Vraiment, une route à ne pas rater.





BOULEAUX AUX TRONCS TORDUS

LICHENS

LICHENS





Nous ferons la pause déjeuner sur une belle aire, Hellåga, parfaitement aménagée, avec vue imprenable sur la mer. Chaque halte propose des aménagements différents, ce qui en fait leur charme aussi ; les tables et les bancs sont toujours de formes différentes, souvent créées avec beaucoup d’originalité, que ce soit en bois ou en béton. C’est une des caractéristiques les plus visibles des routes norvégiennes, ce qui change beaucoup de l’uniformité, standardisée presque, des aménagements que l’on trouve sur les routes européennes en général.









Nous prendrons encore des ferries pour abréger les distances toujours énormes si l’on veut suivre les fjords ; c’est toujours un spectacle de voir le ballet parfaitement réglé des débarquements et embarquements qui se font en un temps record ; à peine le temps de mettre le frein une fois embarqué que le bateau part déjà ; à l’arrivée, idem, pas question de retarder le débarquement ; les manœuvres sont précises et rapides.







Sur un des trajets, nous avons vu le capitaine louvoyer avec dextérité entre hauts fonds, rochers, petites îles, ce qui nous faisait penser au capitaine de notre bateau en Antarctique qui slalomait entre les icebergs. Bon, le bateau ne s’est pas échoué !




NOTRE FERRY VA  ZIGZAGUER ENTRE TOUS CES ÎLOTS


Souvent nous sommes dubitatifs sur la possibilité pour ces bateaux, assez imposants quelquefois, de pouvoir accoster sur des pontons qui paraissent minuscules, et pourtant ... 






Nous continuons notre route dans un secteur nettement plus agricole, cultivé, cherchant un lieu propice pour camper ; tout à coup, Françoise hurle : des élans !! Effectivement, nous apercevons dans un champ, pas très loin de la route, en lisière de forêt, deux élans ; assez difficile de bien les distinguer, car la nuit tombe, mais après examen, il apparaît qu’il s’agit d’une femelle et de son petit.
Nous avons vraiment de la chance ; nous qui pensions ne jamais voir  des élans, voilà que nous en sommes à quatre en deux jours. Nous sommes comblés.





Le soir, nous couchons à l’entrée de Berg (Sømna), sur une aire sympa au bord d’une rivière.



MARDI 29 JUILLET 2014 :  DE BERG A BØLA



La journée, contrairement aux précédentes, ne sera pas remarquable, même si les paysages restent agréables ; nous sommes dans une zone tantôt très boisée, tantôt très agricole, et cela nous rappelle nos propres paysages.











Au cours d’un petit arrêt, on voit une jolie petite cabane à une croisée de routes et nous aurons la surprise de voir qu’elle est aménagée en salle d’attente, du bus sans doute, et qu’elle contient divers objets personnels, en attente eux aussi de leurs propriétaires, comme des parapluies ; chose impensable chez nous, évidemment.


UN ABRI SYMPA EN BORD DE ROUTE



REFLETS DANS L'EAU

REFLETS DANS L'EAU

Plus loin, nous déjeunerons sur une petite aire en pleine campagne, encore bien aménagée, avec toilettes...propres comme toujours ou presque ; on a déjà signalé ce fait que les toilettes (souvent sèches) sont en général non seulement propres mais aménagées, avec papier toilette en quantité, eau, savon...ce qui laisse rêveur, n’est-ce-pas ? Une autre culture, une autre mentalité.


BØLA




Le fait marquant du jour sera la visite du site de Bølareiner ; avant d’arriver à la ville de Steinkjer que nous visons pour notre étape du soir, nous bifurquons sur une petite route qui fait le tour d’un grand lac magnifique (Snåsavatnet) et qui nous amène dans un secteur bien boisé de pins qui cachent un site où l’on a découvert d’intéressantes gravures rupestres ; en fait, il y a trois figures visibles, d’autres sont beaucoup moins perceptibles à l’œil. On voit surtout, très bien dessiné et conservé, un beau renne, gravé, dit-on, voici 6000 ans à peine ; en face, un ours un peu moins visible ; un peu plus loin, un....skieur et ses bâtons ! Oui, encore un, après celui d’Alta ; 4000 ans d’âge ! On sait que le sport, c’est bon pour la santé ! Nous faisons un petit circuit dans la forêt pour rejoindre le camping car.


SITE DE BØLA


LE RENNE


LE SKIEUR




STEINKJER


Le soir, on sera à Steinkjer, sous la pluie, sur un grand parking vide, mais cette fois l’environnement n’est pas très agréable ; devant nous d’énormes bâtiments industriels, type silos, qui n’embellissent pas le paysage ; mais il déjà bien tard pour chercher un autre endroit plus sympa pour la nuit. Heureusement, nous sommes au bord du fjord.

Le matin, au réveil, nous avons la surprise de voir l’immense parking entièrement occupé par des voitures ; nous sommes cernés. En fait les gens qui travaillent à l’usine voisine commencent tôt leur journée de travail, vers 7h sans doute, pour finir en milieu d’après-midi, vers 15 h -16 h en général ; ils mangent un petit casse-croûte, quelques tartines en fait, vers midi ; ils font le vrai repas, le seul de la journée, en rentrant chez eux, vers 17 h. Le soir, une petite collation. Voilà l’ordinaire de la vie quotidienne du Norvégien type.

Le mauvais temps et la fatigue nous incitent à ne pas reprendre trop vite la route ; nous en profitons pour mettre à jour nos photos et notre blog. Dans la soirée, nous avons la visite de .... notre ami allemand ; et oui, souvenez-vous, quand nous étions au Cap Nord, à Havøysund précisément, nous avions rencontré cet Allemand sympathique qui nous avait offert son poisson. Il vient d’arriver et nous avons droit de nouveau à son speech amical.


Dés 16 h, le parking est de nouveau vide ; seulement deux camping-cars nous rejoignent. La pluie cessant, nous faisons une petite balade le long de la rivière qui traverse la ville avant de se jeter dans le fjord.








Nous dormons bien, d’un sommeil profond, quand nous sommes brusquement réveillés par des coups sur la porte du camion ; reprenant conscience avec difficulté, nous constatons qu’il est 6 h 30 du matin ; un peu affolés, nous ouvrons la porte devant notre Allemand, non moins affolé, qui veut nous faire comprendre quelque chose d’apparemment important ; après quelques secondes d’interrogation, nous devinons qu’il est paniqué par l’arrivée massive des voitures qui commencent à nous entourer, et qu’il s’inquiète autant pour nous que pour lui d’être bloqués et de ne plus pouvoir sortir du parking ; en fait, il s’avère qu’il n’y aura pas de problème pour s’évader, nous avons la place suffisante pour manœuvrer. Bien sympa notre collègue que nous remercions, mais tout de même, c’est dur un tel réveil !




ÉGLISE DE MÆRE



Sur la route de Trondheim, nous visitons deux églises ; celle de Mære, sur une colline dominant le fjord, est un édifice blanc assez massif, surmonté d’un clocher élancé,  entouré du cimetière, comme c’est le cas souvent en Norvège ; il date du XII° pour le chœur et une partie de la nef, du XVII° pour le reste. A l’intérieur, deux curiosités insolites : le toit de la chaire disproportionné par rapport à la chaire même ; elle était en fait destiné à la cathédrale de Trondheim qui n’en voulait pas ; il a bien fallu trouver un hôte bienveillant. L’autre originalité  se trouve dans la série de têtes grotesques en bois sculpté au plafond aux extrémités de la charpente.











EGLISE DE VÆRNES



Nous arriverons trop tard, après 16 h, pour visiter l’église de Værnes dont nous ferons seulement le tour dans le grand cimetière qui l’entoure.




Dans l’après-midi, nous faisons deux concessionnaires de camping cars pour régler notre problème d’étanchéité du lanterneau de notre chambre : quand il pleut, nous avons le lit mouillé. Mais les deux concessionnaires refusent de nous prendre en charge, arguant du fait qu’ils avaient trop de travail.


GRAVURES DE HELLERISTNINGER


Avant de rentrer à Trondheim, nous allons, près de l’aéroport, dans un village où on nous a signalé des gravures rupestres. A Helleristninger, nous nous garons dans une petite rue d’où part le sentier, et à 5 mn à peine dans le sous-bois, nous arrivons au pied d’une falaise sur laquelle sont gravés des rennes datés de 3 à 5000 ans ; c’est un lieu qui n’est pas connu des touristes et qui n’est pas entretenu; c’est d’autant plus impressionnant.





Nous avons repéré un autre concessionnaire de camping cars dans la banlieue de Trondheim, à Heimdal ; espérant avoir enfin une prise en charge, nous décidons de ne pas rentrer tout de suite à Trondheim, et d’aller camper près du site pour être à la concession le lendemain dés l’ouverture

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